Folklore Yoruba: Tambores Batá

Tambours batá des esclaves yoruba. Tambours bimembranophones à deux ou trois sons, joués en Afrique uniquement pour la divinité Changó et la société à masques Egungun. À Cuba, ce tambour est joué pour toutes les divinités yoruba. On y a donc adapté et/ou inventé des rythmes. Le répertoire de ce tambour est considérable, et en fait ipso facto la pièce maîtresse incontournable de la musique traditionnelle afro-cubaine.
L'extrait présenté est un fragment de la salutation instrumentale aux Orichas (divinités yoruba) appelé "orú seco". Dans cette pièce musicale jouée en ouverture de chaque rituel, on joue des "toques" (pièces musicales spécifiques) pour une vingtaine de divinités. L'extrait présenté ici est joué (enchaîné) pour les divinités suivantes: Oricha Oko (divinité de l'agriculture), Ibeyi (jumeaux divinisés), Changó (divinité du feu et de la foudre), Yewa (divinité chargée du passage des âmes dans l'au-delà), Oyá (divinité féminine de la tempête et du fleuve Niger, femme de Changó), et Yemayá (divinité de l'océan et mère de Changó).
Manley "Piri" joue le tambour principal (Iyá) au centre et Antoine Miniconi joue le "second" tambour (Itótele, à droite). Le troisième tambour (Okónkolo) est joué par Eliade López, un jeune membre de la famille et de la confrèrie de joueurs de tambours.